Lundi le 10 juin 2013
3h30 on arrive à Soboba où on est accueilli par Jérome
qui est un autre québécois qui est venu s'établir ici en 1996 et a la double nationalité depuis
2006. Il est né à St-Hilaire, a vécu à
St-Eustache.
Il est très bien installé
Normand règle la paperasse et on peu monter. Cette fois-ci, on monte à quatre sur un
quatre roues qui traîne un petit trailer.
Et quand j'écris on monte, on monte!!!
Évidemment, avant de monter, Jérome a pris soin de
m'avertir de faire attention au cr.. de
rattle snake!
Le chauffeur m'explique que les rattles snakes sont de la
même couleur que le sable (j'avais vu une peau accrochée sur le mur au local)
mais qu'avant de m'attaquer, ils vont m'avertir- je n'ai qu'à reculer car ils
ne sautent pas plus d'un pied ( ce qui est leur grandeur) pour te mordre. Donc, un autre truc pour David- recule d'un
pied et un pouce et tu devrais être correct!
En passant, ici ils sont de la couleur du sable mais
celui que j'ai vu au rest area était vert comme la plante où il était caché.
Donc, on monte et rendu en haut, Normand s'installe pour
décoller. Le monsieur repart en me
disant qu'il reviendra me chercher dans 30 minutes ou une heure mais qu'il n'y
a pas de danger pour les serpents vu qu'il fait pas si chaud!!!! (On crève!)
J'ai pu prendre des
photos de Normand au moment où le monsieur revenait et il m'a attendu pour
redescendre.
Rendue en bas, j'ai jasé avec le proprio et avec Jérome qui avait l'air de trouver Normand pas mal bon. Il a fait quelque jokes dû au fait que Normand était plus haut que les locaux et que ça c'était pas bon si tu veux te faire des amis hihi . Normand aura fait un très beau vol de 1 h45 mais le récit de son vol est aussi à suivre.
Pauvre lui, ça fait six jours en
ligne qu'il vole alors il n'a pas le temps de me dicter ses textes.
Je vous promets que dès qu'on reprend la route, il va me
dicter tout ça et je vais faire un message pour vous, amis pilotes!!!!!!
Bon, finalement, voici le récit du vol par Normand:
Vol à Soboba
Lorsque j’étais à Point of the Mountain à Salt Lake City, j’avais demandé à plusieurs pilotes quels sites je devrais aller voler dans le sud de la Californie. À peu près tout le monde était d’accord pour me conseiller d’aller en premier à Marshall / Crestline, près de San Bernardino, environ 1 heure à l’est de Los Angeles. Mais plusieurs m’ont aussi recommandé d’aller à Soboba, à environ 1 heure au sud-est de Marshall. On me disait que c’était un site moins connu et fréquenté, mais qui était aussi l’un des meilleurs du sud de la Californie. Notre ami français Jean-Noêl, que nous avions rencontré à Torey Pines, y avait appris à voler et nous le recommandait fortement. Il nous parle alors de son instructeur avec qui il avait appris à voler là et qui s’occupe du site : Jérôme Daoust ! Quel hasard ! Ça fait tellement d’années que je tombe régulièrement sur de très bons articles de parapente écrits par ce fameux québécois expatrié en Californie lorsque je fais des recherches sur Internet, dis-moi pas que je vais finir par le rencontrer en personne! Lorsque je suis à Marshall, j’appelle donc Jérôme (qui est bien content de pouvoir parler en français !) qui m’invite avec joie à aller voler là-bas.
Une fois terminé à Marshall le lundi matin, on part avec le
VR pour arriver pas très longtemps après à San Jacinto, où le site de Soboba
est situé, tout juste à côté de la ville. On y retrouve Jérôme qui est en train
de former un étudiant sur un speed flyer.
Quel être sympathique ! Et il est tellement content de pouvoir parler en
bon québécois. Il nous explique le site, l’atterro, etc. Il nous recommande de
décoller à partir de 17 :00, car les conditions sont trop « rough »
en milieu d’après-midi et peu de pilotes à Soboba volent là dans ces heures-là. Décidément, y a
pas seulement à Marshall où ça vole pas beaucoup en milieu d’après-midi. Va
falloir s’acclimater à ça ! Vaut mieux écouter les « locals » et
leurs recommandations, ça évite bien des ennuis… Il nous présente ensuite Dany,
le fils du propriétaire du terrain, qui vit sur place tout juste à côté du
local, dans une roulotte. Il est presque toujours là, disponible pour vous
remonter avec son VTT 4X4 pour 6$.
Pour le site, c’est un grand ridge de montagnes, orienté
sud-ouest, qui fait face à San Jacinto. Le sommet du ridge est à environ 3700’ ASL
et l’atterro à 1550’ ASL, pour un dénivellé de 2150’. Il y a un sentier en
zig-zag qui remonte la montagne et qui
mène vers plusieurs décollages le long de la pente, mais le décollage le
plus souvent utilisé est à 650’. Jérôme
nous indique qu’en décollant de là, on atteint normalement le sommet sans
problème, situé 1500’ plus haut. L’atterro,
situé au pied même de la montagne et tout juste à côté du local, est très
grand, tout en « garnotte », qui sert de stationnement aussi je crois.
Ils ont aménagé un beau grand carré de gazon vert à côté du local afin de
pouvoir plier proprement les ailes après les atterros. Il faut dire que la
région est très sèche là-bas, toute la montagne n’est que de la roche et du
sable, presque pas de végétation. C’est pas mal poussiéreux, surtout au
décollage.
Il est 16 :00 et on est prêt à monter. Un autre pilote vient d’arriver, alors Dany va nous monter tous les 3 en haut au décollage de 650’. On embarque tous les 4 sur le petit VTT 4X4 et on monte le petit sentier en zig-zag, tout juste assez large pour le VTT. Rendu en haut, Dany nous rappelle de faire attention aux serpents à sonnette. Y en a vraiment partout ! Mais il nous dit qu’il n’en rencontre pas vraiment souvent, de pas trop s’inquiéter.
Finalement, au bout de près
de 2 heures, je vais atterrir au local, au pied de la montagne. Jérôme et
Céline m’y attendent, et moi je suis bien content de mon vol. Les gars de Point
of the Mountain avaient bien raison : c’est un très beau site. En
conditions thermiques, ça doit donner tout un terrain de jeu, car il y a
plusieurs autres grosses montagnes de part et d’autre du site, et qui doivent
permettre de se promener pas à peu près tout autour.
Après avoir passé la nuit dans le VR directement sur le
site, on quittera finalement Soboba le lendemain matin, en direction de SIV à
Sacramento, tout en saluant Jérôme et en espérant de pouvoir se revoir
peut-être l’année prochaine.
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